Difficulté de circuler, difficulté de se stationner, stress et retard dans les bouchons ou encore problème de manœuvre dans les rues étroites : les artisans peinent à travailler dans les centres-villes. Il est de moins en moins possible de faire faire des travaux ou des interventions chez soi quand on habite en maison ou en appartement dans les centres urbains, sauf à payer un surcoût pas toujours agréables à pour le client, même s’il est justifié du côté des professionnels.
Une solution innovante et pourtant vieille comme le monde : le vélo !
En effet, de nombreux artisans et professionnels ont réinventé leur métier, juste en enfourchant leur bicyclette. Enfin, on ne parle plus de bicyclette désormais mais de vélo cargo, triporteur ou encore de biporteur.
Le vélo cargo, de par son volume, permet de transporter du matériel, des matériaux, bref tout le nécessaire pour une intervention. L’assistance électrique, évidemment, permet de simplifier les déplacements, notamment quand le vélo est bien chargé.
Ce choix du vélo cargo pour travailler a éclos un peu partout en France. Nantes se positionne tout de même en fer de lance sur cette nouvelle façon de travailler : en 2015, des jeunes pousses nantais ont crée le collectif « Les Boites à vélo », des jeunes entrepreneurs innovants et nomades, qui se sont regroupés pour échanger, mutualiser et réseauter.
Dans les villes ultra-embouteillées et impraticables en 4 roues, ou au prix de contraventions salées, le vélo peut s’adapter à de nombreuses activités : on trouve des livreurs, des plombiers, mais aussi des masseurs, des dépanneurs informatiques voire des déménageurs !
Les métiers doivent aussi se réinventer : par exemple, le vélo peut servir à transporter des outils, mais pas toujours de la matière première ! Un ébéniste de Maisons-Alfort explique par exemple qu’il fait désormais livrer directement le bois chez le client. Les paysagistes peuvent aussi faire livrer la terre ou tout autre marchandises végétales, mais devront aussi anticiper le transport des déchets verts. Pas de souci dans une petit jardin, mais parfois, il faut
Le vélo cargo : pourquoi ça marche ?
Le premier constat est surtout que dans certains villes ou métropoles, se déplacer en camion, camionnette ou même en voiture ne marche plus. Trop de bouchons, des problèmes de stationnement, le coût du stationnement.
Le vélo cargo se faufile partout, et se déplace parfois plus vite, dans des endroits souvent inaccessibles, et à moindre coût. Dans ce moindre coût, que retrouve-t-on ? Le cout du stationnement certes, mais surtout le cout d’achat et d’entretien des véhicules motorisés, les assurances etc..
Plus rapide, moins cher et plus maniable, le vélo cargo possède aussi un véritable capital sympathie ! Non seulement le conducteur souffre (un peu) moins du stress de la conduite sur route (moins de bouchons, encore une fois), mais les clients, eux, sont souvent conquis par ce mode de déplacement. Mais les riverains aussi, qui sont curieux, et s’arrêtent plus facilement faire un brin de causette.
Le vélo cargo offre en ce sens une forme de qualité de vie au travail : plus sympathique, moins stressante et bénéfique pour la santé ! Parce que même s’il existe une assistance électrique, le vélo demande un effort physique ! C’est tout bonus !
La vélo-gistique : une filière qui innove
Si le Danemark ou les Pays-Bas sont des exemples à suivre question vélo (et de loin !), il n’en reste pas moins que le marché français requiert un peu d’adaptation. Notamment la prise en compte d’une topographie locale plus en relief. Les vélos ont du s’adapter à ces configurations.
Afin de rendre confortable et de développer l’’usage professionnel du vélo pour transporter de la charge,une filière adaptée est un train de se mettre en place. Le vélo oui, mais aidé de la technologie : allumage automatique des phares, courroies en carbone, processeur pour économiser la batterie. Une entreprise parisienne a développé des remorques motorisées qui se décrochent et se déplacent à la main (K-Ryole). Une entreprise rennaises a inventé une remorque transpalette (Fleximodal).
De fait, une filière nouvelle se créer, des métiers se réinventent (comme le métier de réparateur de vélo… à vélo !), et de nouveaux métiers voient le jour.
Découvrez par ex. Adeline Barnault, libraire ambulante :
Source image en haut : Ze Plombier à Nantes