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Les innovations vertes dans l'immobilier

La situation écologique, environnementale et sociale du monde est un fait qui n’est plus à prouver. Au lieu de se questionner sur les origines ou les répercussions de cet état de fait, il est temps de mettre en œuvre des solutions. Les acteurs de l’aménagement s’activent de leur côté pour trouver des solutions économiquement viables et pérennes qui permettront aux Hommes de vivre mieux au sein de leur Habitat.

Comment les aménageurs fonciers tentent de neutraliser leur empreinte carbone pour créer des quartiers et lotissements où il fait bon vivre ? Voici des pistes.

Expérimenter !

Il faut déjà changer de posture quant au marché de l’immobilier, et arrêter de penser qu’il faut continuer à faire comme on a toujours fait. Le monde change, et même si certains secteurs bénéficient d’une certaine inertie, les envies et les façons de vivre sont en train d’évoluer. On ne peut pas construire comme on construisait hier, les gens n’en veulent plus. Quand on constate l’engouement pour l’habitat partagé et le co-living, ou encore l’appétence pour l’autoconstruction ou les nouvelles méthodes de constructions écologiques, on ne peut pas nier la volonté des citoyens de limiter leur impact personnel écologique. Et ça commence par leur habitat.

La bonne démarche ? Réunir autour de la table les acteurs du secteur (aménageurs, architectes, promoteurs, entreprises et fabricants) avec un seul objectif : construire avec des techniques plus durables et à un prix raisonnable.

Bien sûr, la plupart des projets d’innovation et d’expérimentation doivent être portés par des acteurs publics, notamment les métropoles. Celles-ci disposent d’un argument de choc pour mobiliser financements et cerveaux : la pression foncière.

L’Agence de la transition écologique (Ademe) est une de ces institutions qui s’y collent. L’Ademe, outre sa démarche de label Ecoquartier existante depuis 11 ans) a lancé en 2019 une expérimentation appelée « Quartiers à énergie positive et à faible impact carbone« .  La réflexion sur l’impact carbone a été étendue à l’échelle du quartier et permet ainsi de préparer de futures réglementations. Cette initiative reposer sur une échantillon diversifié : rénovation urbaine, création de quartiers neufs, communes rurales mais aussi grandes métropoles. Toutes les problématiques et besoins en matière d’habitation ont donc pu être soulevés et réfléchis. 22 projets ont ainsi été retenu et 3 ans leur ont été donné pour voir aboutir.

Imaginer le lotissement de demain

De nombreux aménageurs tentent de repenser entièrement notre façon de vivre, en lien avec les dernières études scientifiques aussi bien sur la santé que des aspects plus sociologiques. En tant qu’être vivant, nous avons besoin, nous les humains, d’être en lien avec la Nature. Il faut retrouver des espaces de vie naturelle et sauvage, au pied de sa maison. C’est ainsi que diverses initiatives voient le jour.

Dans les milieux plus urbains, c’est la création de jardins mutualisés sur les toits, ou de végétalisation des façades. Mais quand on a la chance d’habiter en province, la nature est plus facilement accessible… encore faut-il l’intégrer aux projets !

C’est le cas notamment de projet iVivre, un nouveau concept de lotissement qui a remporté la médaille d’or de la catégorie Habitat prospectif du Challenge de l’habitat innovant 2020, organisé par l’union professionnelle des constructeurs et aménageurs de la Fédération Française du Bâtiment. Mais d’autres lotisseurs, œuvrent pour proposer aux futurs habitants des lotissements verts, agréables, humains.

Dans ces nouveaux lieux de vie, l’accent est mis sur la personnalisation des lots et la mise en commun d’équipements :

  • la grande originalité tient en effet à l’importance d’adapter la superficie et la forme du terrain à sa future construction, plutôt que l’inverse. Le terrain s’adapte à la maison ! Maison mitoyenne ou non, largeur du terrain en fonction de celle de la façade : les habitants sont moins contraints et donc plus sereins
  • un autre axe important : casser le code du lotissement construit négligemment autour d’une route bitumée et de lampadaires. Il faut tout repenser, de la conception à la livraison. Les habitants doivent choisir collectivitement des équipements communs qui viendront agrémenter leur lieu de vie : parcours paysager, jardins partagés, boulodrome, aire de jeux pour enfants ou encore salle commune.